Notre
tour du monde est terminé… déjà 10 mois de passés, 10 mois d’aventures, 10 mois
de découvertes, 10 mois d’enrichissement personnel, 10 mois où nous avons
appris à nous connaître l’un l’autre et à mieux se connaitre soi-même, 10 mois
à la rencontre de nouvelles cultures, de nouvelles personnes… c’est ce que l’on
espérait avant notre départ et c’est ce que nous avons fait ou essayer de
faire. En effet, nous aurons appris une chose importante : s’adapter, car
tout ne se passe pas toujours comme on l’avait prévu. Mais c’est aussi ça
l’aventure, profiter de ces moments imprévus, de ces rencontres non cherchées,
aller là où le vent nous porte… et découvrir la vraie vie et non celle
totalement faussée montrée par les agences de voyage qui vous installent dans
un hôtel confortable et vous transporte de site touristique et en site
touristique dans des voitures confortables et vous cachent la vie extérieure.
En plus, on vous assure qu’il est facile de voyager seul et que c’est beaucoup
plus économique.
Notre
objectif initial était d’aller plus spécifiquement à la rencontre des
agriculteurs. Nous avons d’ailleurs tout au long de notre voyage eu une
attention particulière à notre environnement, aux différentes cultures, aux
élevages, à la diversité des produits trouvés sur les marchés… on croisera
également quelques cultivateurs et quelques éleveurs. Par contre, on se rendra
compte que les échanges verbaux sont difficiles. Les points majeurs que nous
retiendrons sont :
- L’importance de l’agriculture dans les pays les plus pauvres où chacun cultive sa parcelle avant tout pour sa propre consommation.
- Le manque de mécanisation et l’utilisation de bœufs comme il y a plus de 50 ans en France… Mais la production reste efficace grâce à l’entraide et au travail d’équipe.
- A contrario, l’agriculture à échelle industrielle dans les pays les plus riches comme l’Argentine et le Chili mais qui ne concerne qu’une faible part de la population active. Etonnamment, nous verrons également d’immenses cultures de rizières au Cambodge.
- La forte dominance de la culture du riz en Asie, notamment Asie du Sud-Est et de la pomme de terre en Pérou-Bolivie (plus de 800 variétés). Le maïs quant à lui est cultivé partout. Les fruits exotiques sont également présents dans tous les pays traversés. Nous avons d’ailleurs découvert de nouvelles variétés.
- L’élevage, très variable en fonction des pays : élevage extensif de bovins en Argentine, élevage familial au Laos, Cambodge et Birmanie avec poules et cochons sous l’habitation et élevage quasi inexistant en Inde, pays fortement végétarien mais avec des vaches sacrées !
Nous
avons également remarqué le manque d’implication des pays pauvres dans la protection
de leur environnement : les déchets qui jonchent les bords des routes en
Mongolie, le motard qui jette sa poubelle dans la rivière en traversant un pont
au Népal, les déchets et les bouses de vaches en pleine rue en Inde et les
odeurs… Mais leur priorité est ailleurs : trouver à manger, à dormir et
s’assurer un minimum de sécurité. Et puis que faire dans les pays corrompus où
les aides financières extérieures sont détournées par des dirigeants peu
scrupuleux… Beaucoup de progrès sont encore à faire, beaucoup de moyens à
mettre en place, beaucoup de mentalités à faire évoluer, mais il faudra du
temps et il faudra que les gouvernements comprennent l’intérêt de la protection
de l’environnement pour le tourisme et l’économie de leur pays. La propreté est
plus présente dans les pays les plus riches : pas un déchet dans les rues chinoises
et même le tri sélectif dans les auberges mexicaines ! Nous retenons par
contre une chose : dans tous les pays traversés, ne pas oublier de jeter
le papier toilette dans la poubelle et non dans les toilettes… et oui les
canalisations d’évacuation ne sont pas adaptées !
Une
chose nous a fortement marqués : le travail des enfants. Malheureusement,
dans de nombreux pays, il n’est pas rare, de les voir à l’œuvre que ce soit
dans les rues, comme les fabricants de tongs en Birmanie, sur les marchés ou même
dans les supermarchés mexicains pour
ensacher les achats. Est-ce légal ou non ? Nous ne le savons pas et nous
ne pouvons pas juger. Ce que nous savons, c’est ce qu’il se lit sur le visage
de ces enfants : souvent des sourires, ils gardent malgré tout leur
insouciance infantile mais nous n’oublierons pas ce regard triste d’un petit
enfant vendant ces légumes sur le marché de San Juan Chamula au Mexique…
Une
chose nous a cependant déçus pendant ce périple : le comportement des
touristes ! Beaucoup se croient tout permis que ce soit avec les autres
touristes, dans les dortoirs, ou avec les locaux, qu’ils prennent en photo sans
leur accord, comme des bêtes de foire.
Cette
expérience nous a forcément marqué, même si nous ne le réalisons pas forcément
encore. Tout ce que nous avons pu voir, ce que nous avons vécu est un
enrichissement. Nous espérons que notre société d’image et de consommation ne
nous rattrapera pas trop vite et que nous garderons en mémoire qu’il est
possible de vivre avec peu, que l’échange avec l’autre est primordial, que le
mode de vie occidental n’est pas forcément le meilleur. Mais aussi que nous
avons de la chance, d’avoir accès à l’éducation et à la médecine. Imaginez
qu’en cas de problème sévère de santé au Laos ou au Cambodge, il faut se rendre
en Thaïlande pour se faire soigner !
Comme
cette question revient très régulièrement, nous essayons de vous indiquer nos
pays préférés même s’ils sont tous différents. Globalement, nous avons préféré
les pays les moins développés où les paysages sont plus naturels, les villes
plus petites et les gens beaucoup plus agréables. Les deux continents visités étant
totalement différents nous retenons chacun un pays préféré par continent :
En
Asie : la Mongolie pour Carole et le Laos pour Joël.
En
Amérique Latine : la Bolivie pour nous 2 !
Pour
terminer, quelques chiffres pour résumer nos 10 mois de découverte :
- 15 pays
visités
- 309 j de voyage
- dont 46
j de transport :
- 91 h,
soit 3,5 j de vol
- 167 h,
soit 7 j, de train
- 441 h,
soit 18 j, de bus
- 16 j
de voiture
- 34 h
de bateau
- 16 j de
location de scooter
- 15 j de
location de vélo
- 21 j de
trek
- Et de
la marche tous les jours
- 15 000 photos de prises environ
- 85 % du
budget global dépensé (équipements, billets d'avion, dépenses
quotidiennes...)
- 20,7 €
en moyenne par jour et par personne (dépenses quotidiennes)
- 40 € de
réparation de scooter
- 2
chutes pour Joël
- 1
semaine d’hôpital pour Carole
- 30 min
de Skype par semaine avec la famille
- 75 %
des repas à base de riz, noodle ou pâtes
- 3 l
d’eau par jour pour nous 2
- 14 kg
perdus pour Joël et 8 kg pour Carole
- 2
chapeaux utilisés par personne
- 2 paires
de chaussures achetées en cours de voyage chacun
- 1
requin vu par Carole
- 4 kg de
souvenirs envoyés par la poste thaïlandaise
- 1 sac
de souvenir transporté dans la 2ème partie du séjour
- 53
articles publiés sur le blog (celui-ci compris)
- + de 15 000 visites du blog… merci à
vous !
- Et
surtout… 1 DEMANDE EN MARIAGE… ACCEPTEE !!!
Nous
avons également une pensée pour toutes ces personnes croisées, avec qui nous
avons échangé ne serait-ce qu’un sourire, un geste de la main, une danse ou
quelques paroles. Ces attentions changent la perception que l’on peut avoir
d’un pays et sont très importantes. La danse avec les népalaises, pour la
journée de la Femme, restera un moment fort pour Carole, comme la partie de
foot avec les enfants birmans pour Joël. Un petit coucou également aux
personnes avec qui nous avons passé quelques jours :
- Isabelle et Pierre en Mongolie.
- Max, le québécois, en Chine.
- Céline et Nicolas (un gars de la Ricamarie, ville voisine de la ville d’origine de Carole), en Birmanie.
- Emilie, la française expatriée à Shanghai ; Monica et Tadek, les polonais, en Birmanie.
- Fonne, notre hôte thaïlandaise.
- Dominique et Bernard, au Laos.
- Odile et Claude, au Cambodge.
- Florence et David, sur l’Ile de Pâques.
- Sarah et Alex, les américains du Salar d’Uyuni.
- … et tous les autres : touristes, chauffeurs, guides, hôtes… !
Nous
remercions bien évidemment nos sponsors pour leur participation financière mais
pas seulement ! Ils nous ont suivis et supportés pendant ces 10 mois. Et
sachez que lorsque l’on est seul à l’autre bout du monde, ça fait du
bien ! Merci au Conseil Général du Pas-de-Calais, au Crédit Mutuel, à
Décathlon Longuenesse et à Entime !!!
Un grand merci aussi à tous nos lecteurs, pour leur suivi, leur soutien, leurs
commentaires, leurs dessins… Nous
espérons tous vous voir bientôt pour échanger de vive voix !
Un
dernier merci pour nos proches présents à toutes les rencontres Skype, pour
leur aide à distance, pour tous nos papiers administratifs, pour la garde de
nos meubles et de notre chien, pour l’organisation de notre repas de
retrouvailles, pour l’hébergement qu’ils nous offrent maintenant,…, et pour
leur accompagnement dans toutes nos démarches quelles qu’elles soient.
MERCI
à VOUS !!!
Nous
concluons sur une phrase qui résume la philosophie bolivienne et qui s’applique
très bien à notre voyage et à la vie en général :
« Todo es posible
pero nada està seguro ».