dimanche 15 septembre 2013

Népal : une semaine de calme...mais mal aux jambes!

Nous étions si près du Népal que nous ne pouvions pas passer à côté ! Nous avons donc adapté notre itinéraire pour nous aménager une semaine de trek (voir l’onglet Itinéraire).

Max, un québécois croisé à Shanghai, nous avait dit qu’ « après l’Inde, le Népal s’est le paradis »… Peut-être pas, mais en tout cas après la Chine et l’Inde, ça fait un bien fou de retrouver le calme et la verdure !

Nous avons donc fait un trek de 6 jours dans la vallée d’Helambu, à 6h de bus de Kathmandu. Ayant peu de temps, nous avions planifié ce trek par une agence. Il s’agit en fait d’une association qui utilise les bénéfices pour le fonctionnement d’un dispensaire situé dans la vallée. L’accès aux soins est difficile dans ces coins reculés. Les maladies les plus courantes sont liées à la mauvaise qualité de l’eau qui entraîne des diarrhées, des courbatures, …, et au paludisme. L’activité du dispensaire est donc plus importante en été. Pour le trek, nous étions accompagnés d’un guide francophone et d’un de ses amis.


 


Régime de bananes

 

Nous avons passé les 2 premiers jours de notre trek dans la lodge (sorte de refuge de montagne) de l’association. Le 2ème jour, nous avons pu assister à la Journée de la Femme. Ce jour là, est entouré d’un cérémonial, qui dure 3 jours, pendant lesquels elles ne travaillent pas :
  • L’avant veille, les femmes se rendent au temple pour prier.
  • La veille, elles jeunent et restent chez elles.
  • Le jour J, elles se rendent en groupe à la rivière pour se laver : se purifier. L’après-midi elles s’habillent d’un sari rouge avec parfois du vert. Elles se maquillent. Les femmes déjà mariées portent également un collier rouge-vert-jaune et un grand collier vert  en bandoulière. Ensuite elles se regroupent autour du temple pour chanter, danser, passer un bon moment et oublier les problèmes quotidiens. Il s’agit de chant d’amour et de prières pour leur mari ou pour trouver le bon mari. De ces couleurs, ces chants et ces danses émanent une grande joie.



 

Nous avons eu la chance d’y assister et encore plus, d’y participer. Les femmes m’ont invitées à les rejoindre, elles m’ont montrées les pas, prises par les mains, souries, nous avons ri ensemble. Elles m’ont mis les colliers traditionnels autour du coup et voulaient même me vêtir d’un sari… Un moment inoubliable !!! Joël a également été invité à la danse ! Le seul homme !! Dès qu’il a remué le popotin toute l’assemblée s’est mise à rire !!! Nous avons également fait une démonstration de rock… 

 


 

 

 

Après ce moment de partage inattendu, nous avons pris un bus pour rejoindre l’étape suivante du trekking. (En fait nous n’avions pas marché ce jour là justement pour assister à la fête… sans aucun regret bien au contraire !) Et là l’aventure continue. Le bus étant plein, nous sommes montés sur le toit… et autant vous dire que les routes, ou plutôt, les chemins d’ici n’ont rien à voir avec les routes françaises. Les pistes sont faites de cailloux et de boues que les pluies ravinent un peu plus à chaque mousson… Il faut donc fermement s’accrocher à la structure métallique posée sur le toit pour éviter de s’envoler et surtout de jouer au tape-cul ! Finalement une bonne expérience !

 


Les 3 jours de marches qui suivirent nous ont permis de découvrir la campagne verdoyante du Népal. Moi qui imaginais un Népal désertique fait de cailloux… bien au contraire, nous étions dans une vallée pleine de rizières et de bananiers au milieu desquels coule une rivière.

Le 1er jour, nous sommes montés de 1 000 m pour nous trouver au-dessus des nuages à 2 500 m d’altitude. Le 2ème jour s’était plutôt plat et le 3ème moins 1 000 – 1 500 m de dénivelé pour retourner au dispensaire. 

Nous avons dormis dans de petits villages, dans des lodges. Nous avons mangé dans les salons-cuisines de nos aubergistes avec la famille. Ces salons sont généralement sombres. Un petit poêle à bois posé au sol permet de cuisiner. Des tables basses sont disposées le long des murs et l’on s’y attable assis sur des tapis en position du lotus. Là encore des moments de partage… lors d’une soirée nous nous sommes retrouvés à regarder le match de foot opposant l’Inde à l’Afghanistan. Imaginez la famille népalaise, nos guides, Joël et un moine de passage, absorbés par ce petit écran…  le foot un lien universel ? A Kathmandu, nous avions assisté à un spectacle du même genre : pour le match Népal – Inde, des dizaines de personnes étaient rassemblées dans la rue autour d’une unique télé et tous vibraient pour leur pays…


Pendant notre trek, nous avons croisé des végétations différentes : orchidées, forêt de rhododendrons (malheureusement pas en fleurs à cette époque), muriers… mais aussi de la faune : nous nous sommes fait attaquer par des sangsues qui s’accrochaient de partout et certaines ce sont faufilées dans nos chaussures sans qu’on les remarque, jusqu’à une sensation de picotements… Et une fois la chaussure enlevée nous avions de belles tâches de sang sur les pieds…

 


La religion bouddhiste étant très importante ici, nous avons croisé de nombreuses « Stupas », il s’agit de temples en forme de cloche présents un peu partout. Dans chaque village il y a également un monastère avec parfois des moulins à prière. Il est également très fréquent de voir devant les maisons ou au sommet des montagnes des drapeaux de prière. Ces drapeaux de différentes couleurs se succèdent toujours dans le même ordre et représentent les différents éléments. Si je ne dis pas de bêtises :
  • Bleu pour le ciel.
  • Blanc pour l’air.
  • Rouge pour la terre.
  • Vert pour l’eau.
  • Jaune pour le feu.

Le bleu est toujours disposé en haut. Plus ces drapeaux sont exposés au vent, plus les prières sont répandues.


 


Monastère


Stupa
  

Rizière

Balade entre rizières et bananiers

Reconstruction du mur éboulé par un tremblement de terre

Monastère

Couché de soleil... C'est beau!

Ces quelques jours de treks nous ont permis de nous reposer et nous ressourcer, même si nos mollets et le genou droit de Joël s’en souviennent… Les moments de repos sont également propices à la réflexion et pour la 1ère fois l’éloignement de la famille s’est fait ressentir…

Le 6ème jour retour en bus à Kathmandu… mais dans la nuit la pluie abondante avait transformé les chemins en boue. Nous nous sommes donc retrouvés face à un camion embourbé… Notre chauffeur a toutefois décidé qu’il avait suffisamment de place pour passer à côté… résultat nous nous sommes également embourbés et deuxième difficulté les routes étant très étroites, nous étions prêts à toucher le camion… Après quelques manœuvres et quelques coups de pelles (qui montrent l’entraide des népalais) nous sommes finalement repartis ! Mais le bus a fait de nombreux arrêt dont l’un chez un garagiste pour une réparation expresse… nous sommes finalement arrivés à bon port. Pas de panique !

A Kathmandu, nous sommes montés jusqu’au temple de singes (sans le visiter car payant), où nous avons vu un touriste se faire attaquer par un singe jusqu’à ce qu’il lui donne sa glace ! Gourmand le singe !

Pour se rendre au temple nous avons du traverser une rivière… Malheureusement ici la rivière est encore considérée comme un moyen d’évacuer ses déchets. Nous avons d’ailleurs vu un motard s’arrêter sur le pond et jeter sa poubelle dans l’eau… encore des progrès à faire !

 

Il a piqué la glace !

 

Motoculteur de transport !!!

Quechua est à Kathmandu !

Ce soir, nous allons dépenser nos dernières roupies népalaises dans un restaurant, recommandé par notre guide, qui sert de vrais steaks de yak… après plusieurs mois sans un bon morceau de viande… là on va se faire plaisir et dépenser un peu plus que d’habitude (au détriment de la visite du temple des singes…).

Demain nous reprenons l’avion puis le train direction Agra en Inde et le fameux Taj Mahal !


Article publié de Kathmandu entre 2 coupures électriques, très fréquentes ici, en moyenne 6h par jour…

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