lundi 19 mai 2014

Conclusion de cette belle aventure !

Notre tour du monde est terminé… déjà 10 mois de passés, 10 mois d’aventures, 10 mois de découvertes, 10 mois d’enrichissement personnel, 10 mois où nous avons appris à nous connaître l’un l’autre et à mieux se connaitre soi-même, 10 mois à la rencontre de nouvelles cultures, de nouvelles personnes… c’est ce que l’on espérait avant notre départ et c’est ce que nous avons fait ou essayer de faire. En effet, nous aurons appris une chose importante : s’adapter, car tout ne se passe pas toujours comme on l’avait prévu. Mais c’est aussi ça l’aventure, profiter de ces moments imprévus, de ces rencontres non cherchées, aller là où le vent nous porte… et découvrir la vraie vie et non celle totalement faussée montrée par les agences de voyage qui vous installent dans un hôtel confortable et vous transporte de site touristique et en site touristique dans des voitures confortables et vous cachent la vie extérieure. En plus, on vous assure qu’il est facile de voyager seul et que c’est beaucoup plus économique.

Notre objectif initial était d’aller plus spécifiquement à la rencontre des agriculteurs. Nous avons d’ailleurs tout au long de notre voyage eu une attention particulière à notre environnement, aux différentes cultures, aux élevages, à la diversité des produits trouvés sur les marchés… on croisera également quelques cultivateurs et quelques éleveurs. Par contre, on se rendra compte que les échanges verbaux sont difficiles. Les points majeurs que nous retiendrons sont :
  • L’importance de l’agriculture dans les pays les plus pauvres où chacun cultive sa parcelle avant tout pour sa propre consommation.
  • Le manque de mécanisation et l’utilisation de bœufs comme il y a plus de 50 ans en France… Mais la production reste efficace grâce à l’entraide et au travail d’équipe.
  • A contrario, l’agriculture à échelle industrielle dans les pays les plus riches comme l’Argentine et le Chili mais qui ne concerne qu’une faible part de la population active. Etonnamment, nous verrons également d’immenses cultures de rizières au Cambodge.
  • La forte dominance de la culture du riz en Asie, notamment Asie du Sud-Est et de la pomme de terre en Pérou-Bolivie (plus de 800 variétés). Le maïs quant à lui est cultivé partout. Les fruits exotiques sont également présents dans tous les pays traversés. Nous avons d’ailleurs découvert de nouvelles variétés.
  • L’élevage, très variable en fonction des pays : élevage extensif de bovins en Argentine, élevage familial au Laos, Cambodge et Birmanie avec poules et cochons sous l’habitation et élevage quasi inexistant en Inde, pays fortement végétarien mais avec des vaches sacrées !


Nous avons également remarqué le manque d’implication des pays pauvres dans la protection de leur environnement : les déchets qui jonchent les bords des routes en Mongolie, le motard qui jette sa poubelle dans la rivière en traversant un pont au Népal, les déchets et les bouses de vaches en pleine rue en Inde et les odeurs… Mais leur priorité est ailleurs : trouver à manger, à dormir et s’assurer un minimum de sécurité. Et puis que faire dans les pays corrompus où les aides financières extérieures sont détournées par des dirigeants peu scrupuleux… Beaucoup de progrès sont encore à faire, beaucoup de moyens à mettre en place, beaucoup de mentalités à faire évoluer, mais il faudra du temps et il faudra que les gouvernements comprennent l’intérêt de la protection de l’environnement pour le tourisme et l’économie de leur pays. La propreté est plus présente dans les pays les plus riches : pas un déchet dans les rues chinoises et même le tri sélectif dans les auberges mexicaines ! Nous retenons par contre une chose : dans tous les pays traversés, ne pas oublier de jeter le papier toilette dans la poubelle et non dans les toilettes… et oui les canalisations d’évacuation ne sont pas adaptées !

Une chose nous a fortement marqués : le travail des enfants. Malheureusement, dans de nombreux pays, il n’est pas rare, de les voir à l’œuvre que ce soit dans les rues, comme les fabricants de tongs en Birmanie, sur les marchés ou même dans les supermarchés  mexicains pour ensacher les achats. Est-ce légal ou non ? Nous ne le savons pas et nous ne pouvons pas juger. Ce que nous savons, c’est ce qu’il se lit sur le visage de ces enfants : souvent des sourires, ils gardent malgré tout leur insouciance infantile mais nous n’oublierons pas ce regard triste d’un petit enfant vendant ces légumes sur le marché de San Juan Chamula au Mexique…

Une chose nous a cependant déçus pendant ce périple : le comportement des touristes ! Beaucoup se croient tout permis que ce soit avec les autres touristes, dans les dortoirs, ou avec les locaux, qu’ils prennent en photo sans leur accord, comme des bêtes de foire.

Cette expérience nous a forcément marqué, même si nous ne le réalisons pas forcément encore. Tout ce que nous avons pu voir, ce que nous avons vécu est un enrichissement. Nous espérons que notre société d’image et de consommation ne nous rattrapera pas trop vite et que nous garderons en mémoire qu’il est possible de vivre avec peu, que l’échange avec l’autre est primordial, que le mode de vie occidental n’est pas forcément le meilleur. Mais aussi que nous avons de la chance, d’avoir accès à l’éducation et à la médecine. Imaginez qu’en cas de problème sévère de santé au Laos ou au Cambodge, il faut se rendre en Thaïlande pour se faire soigner !

Comme cette question revient très régulièrement, nous essayons de vous indiquer nos pays préférés même s’ils sont tous différents. Globalement, nous avons préféré les pays les moins développés où les paysages sont plus naturels, les villes plus petites et les gens beaucoup plus agréables. Les deux continents visités étant totalement différents nous retenons chacun un pays préféré par continent :
En Asie : la Mongolie pour Carole et le Laos pour Joël.
En Amérique Latine : la Bolivie pour nous 2 !

Pour terminer, quelques chiffres pour résumer nos 10 mois de découverte :
  • 15 pays visités
  • 309  j de voyage
  • dont 46 j de transport :
    • 91 h, soit 3,5 j de vol
    • 167 h, soit 7 j, de train
    • 441 h, soit 18 j, de bus
    • 16 j de voiture
    • 34 h de bateau
  • 16 j de location de scooter
  • 15 j de location de vélo
  • 21 j de trek
  • Et de la marche tous les jours
  • 15 000  photos de prises environ
  • 85 % du budget global dépensé (équipements, billets d'avion, dépenses quotidiennes...)
  • 20,7 € en moyenne par jour et par personne (dépenses quotidiennes)
  • 40 € de réparation de scooter
  • 2 chutes pour Joël
  • 1 semaine d’hôpital pour Carole
  • 30 min de Skype par semaine avec la famille
  • 75 % des repas à base de riz, noodle ou pâtes
  • 3 l d’eau par jour pour nous 2
  • 14 kg perdus pour Joël et 8 kg pour Carole
  • 2 chapeaux utilisés par personne
  • 2 paires de chaussures achetées en cours de voyage chacun
  • 1 requin vu par Carole
  • 4 kg de souvenirs envoyés par la poste thaïlandaise
  • 1 sac de souvenir transporté dans la 2ème partie du séjour
  • 53 articles publiés sur le blog (celui-ci compris)
  • +  de 15 000 visites du blog… merci à vous !
  • Et surtout… 1 DEMANDE EN MARIAGE… ACCEPTEE !!!

Nous avons également une pensée pour toutes ces personnes croisées, avec qui nous avons échangé ne serait-ce qu’un sourire, un geste de la main, une danse ou quelques paroles. Ces attentions changent la perception que l’on peut avoir d’un pays et sont très importantes. La danse avec les népalaises, pour la journée de la Femme, restera un moment fort pour Carole, comme la partie de foot avec les enfants birmans pour Joël. Un petit coucou également aux personnes avec qui nous avons passé quelques jours :
  • Isabelle et Pierre en Mongolie.
  • Max, le québécois, en Chine.
  • Céline et Nicolas (un gars de la Ricamarie, ville voisine de la ville d’origine de Carole), en Birmanie.
  • Emilie, la française expatriée à Shanghai ; Monica et Tadek, les polonais, en Birmanie.
  • Fonne, notre hôte thaïlandaise.
  • Dominique et Bernard, au Laos.
  • Odile et Claude, au Cambodge.
  • Florence et David, sur l’Ile de Pâques.
  • Sarah et Alex, les américains du Salar d’Uyuni.
  • … et tous les autres : touristes, chauffeurs, guides, hôtes… !

Nous remercions bien évidemment nos sponsors pour leur participation financière mais pas seulement ! Ils nous ont suivis et supportés pendant ces 10 mois. Et sachez que lorsque l’on est seul à l’autre bout du monde, ça fait du bien ! Merci au Conseil Général du Pas-de-Calais, au Crédit Mutuel, à Décathlon Longuenesse et à Entime !!!

Un grand merci aussi à tous nos lecteurs, pour leur suivi, leur soutien, leurs commentaires, leurs dessins…  Nous espérons tous vous voir bientôt pour échanger de vive voix !

Un dernier merci pour nos proches présents à toutes les rencontres Skype, pour leur aide à distance, pour tous nos papiers administratifs, pour la garde de nos meubles et de notre chien, pour l’organisation de notre repas de retrouvailles, pour l’hébergement qu’ils nous offrent maintenant,…, et pour leur accompagnement dans toutes nos démarches quelles qu’elles soient.

MERCI à VOUS !!!


Nous concluons sur une phrase qui résume la philosophie bolivienne et qui s’applique très bien à notre voyage et à la vie en général :

« Todo es posible pero nada està seguro ».
Tout est possible mais rien n’est sûr !!!



1 commentaire:

  1. Bonjour à vous deux !
    très belle et inestimable aventure ! gardez-en le maximum dans votre coeur et votre tête ! bon courage pour le retour....gros bisous de Bretagne. Cécilia Lerond.

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